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« Après m’avoir battue, il me demande de réintégrer le foyer conjugal »

Je  suis une femme qui a vécu en concubinage pendant plusieurs années avec mon homme. Par la suite, nous nous sommes mariés et aujourd’hui, nous avons trois filles comme enfants. Nous avons souhaité avoir un garçon, comme héritier de la famille qui va pérenniser le nom de famille de mon époux, mais hélas, pour le moment, rien. Ce que je reproche à mon époux, est qu’il est très violent et me frappe chaque fois devant mes enfants. Entre-temps, j’étais en grossesse et après échographie, il s’est avéré que mon futur bébé sera un garçon. Alors, mon époux, mes filles et moi étaient contents. Malheureusement, un soir, pendant une dispute entre mon époux et moi, il m’a battue comme d’habitude et j’ai saigné et  perdu la grossesse. J’étais très découragée après avoir versé un torrent de larmes. Ce ne sont pas les coups de poings de mon mari qui me font mal, c’est plutôt le fait d’avoir perdu ma grossesse. Après réflexion, j’ai décidé de quitter mon foyer et repartir chez mes parents. C’est maintenant que mon époux me supplie de revenir en soutenant qu’il ne va plus me battre, mais je ne le crois pas du tout. Car, c’est ce qu’il dit chaque fois, mais il me bat à chaque occasion qui se présente à lui. Je me sens bien chez mes parents et j’ai la paix du cœur, j’hésite entre rejoindre mon foyer et rester chez mes parents. Franchement dit, mon époux m’a dégoûtée cette fois-ci.

 

Une femme découragée

 

Vous avez raison d’être dégoûtée avec un mari violent. Nous sommes des êtres humains et non des animaux. Donc, on peut se parler et se comprendre sans se battre. Si votre époux demande à ce que vous réintégrez le foyer conjugal, c’est qu’il regrette son acte.  Mais je suis sûr que si vous  rejoignez votre foyer, il va continuer à vous battre, c’est sa mauvaise manière de s’exprimer. Il a déjà acquis ses mauvaises manières et cela m’étonnerait qu’il puisse les arrêter. C’est dommage que vous ayiez perdu votre futur bébé, le garçon que vous avez désiré tant. Aujourd’hui, vous avez perdu votre grossesse lors d’une dispute avec votre conjoint, la prochaine fois, je ne le souhaite pas, mais il pourrait vous donner un coup mortel et vous allez perdre la vie. Certes, il va le regretter plus tard comme d’habitude, mais ce sera irréparable, car une fois morte, ce sera fini pour vous. Dans nos sociétés africaines, quand une femme, après une dispute avec son mari retourne chez ses parents, les membres de la famille disent toujours qu’elle n’a qu’à repartir chez son mari et de le supporter, au motif que c’est ainsi dans tous les foyers. C’est dommage, car le foyer ne doit pas rimer avec souffrance, notamment les coups de poings du conjoint. En Afrique, les gens trouvent que c’est une honte quand une femme mariée, après une dispute, rentre chez ses parents. Surtout les mamans des femmes mariées ne supportent pas que leurs filles reviennent à la maison après une dispute et cela, quelle que soit la raison. Chacun doit vivre pour soi et non pour les membres de sa famille. Vous avez raison d’hésiter de retourner chez votre mari, car c’est vous qui vivez la situation. Donc, je ne peux pas vous dire de rester chez vos parents, car vous êtes bel et bien mariée, mais je suggère que vous fassiez des mises en garde à votre époux. Soyez ferme, vous pouvez lui donner encore une dernière chance, il faudra bien le lui mentionner. Avant même de vous marier à lui, vous saviez quel genre de type vous avez affaire, mais vous vous êtes mariée à lui tout en  pensant qu’il va changer. Mais comme le dit un proverbe moaga, « le chien ne change jamais sa façon de s’assoir ». Même si vous allez rejoindre votre foyer, ne cédez pas facilement à la demande de réintégration du foyer de votre mari, pour qu’il prenne conscience de ses errements et connaître un peu votre valeur. II faut le faire râler, souffrir, exiger à ce qu’il fasse venir quelques membres de sa famille chez vous pour présenter leurs excuses, il faut prendre des résolutions devant vos deux témoins de mariage. Ce n’est pas parce qu’il vous a mariée qu’il a le droit de porter la main sur vous. S’il vous bat, vous avez le droit de porter plainte contre lui et s’il y a des preuves, il sera puni par la loi. Pour le moment, reposez-vous bien chez vous, profitez bien de la chaleur familiale.  C’est en partie vous qui avez permis tout ce qui est arrivé car, dès le début, vous auriez dit à votre époux que vous n’êtes pas d’accord avec ses coups de poings et que c’est à prendre ou à laisser. De toutes les façons, le dernier mot vous revient, mais réfléchissez bien et posez bien vos conditions avant de rejoindre le domicile conjugal. A bon entendeur salut.

 

NB : Nous vous  rappelons que cette rubrique est la vôtre. Ceux ou celles qui ont, de par leurs expériences propres ou non, des conseils à prodiguer aux âmes en détresse, sont prié (e) s de nous les envoyer. L’anonymat leur sera garanti s’ils/elles le souhaitent. Ils/elles peuvent également déposer directement leurs courriers au siège des Editions « Le Pays », sis au quartier  1200 Logements de Ouagadougou ou auprès de nos représentants dans les différentes provinces.

 

 

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