L’OMS l’affirme : au cours des prochaines années, 15,6 millions de cancers de l’estomac se développeront dans le monde. La coupable n°1, c’est la bactérie H. Pylori.
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Le cancer de l’estomac est une maladie plutôt masculine : les oncologues estiment ainsi qu’il concerne 2 fois plus d’hommes que de femmes. Le principal facteur de risque de cette pathologie, c’est l’infection chronique par la bactérie Helicobacter pylori (H. Pylori), un micro-organisme reconnu comme un « cancérigène certain » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
80% des cancers de l’estomac sont provoqués par H. Pylori
Les chiffres sont édifiants puisque H. Pylori serait responsable de plus de 80% des cas de cancer de l’estomac. Cependant, cette bactérie n’entraînerait l’apparition d’un cancer que chez environ 1% des personnes infectées de manière chronique.
Selon un rapport récemment publié par l’International Agency for Research on Cancer (IARC – un organisme qui fait partie de l’OMS), environ 15,6 millions de personnes dans le monde, nées, entre 2008 et 2017, développeront un cancer de l’estomac au cours de leur vie. Et 11,9 millions de cas seront directement liés à une infection par Helicobacter pylori.
Cancer de l’estomac : la majorité des cas apparaîtront sur le continent asiatique
Dans ce rapport officiel, on apprend également que le cancer de l’estomac ne touche pas toutes les régions du monde de la même façon : l’immense majorité des cas seront localisés en Asie (en particulier : en Inde et en Chine), 2 millions de cas devraient apparaître sur le continent américain, 1,7 million en Afrique et 1,2 million en Europe.
Bonne nouvelle : depuis maintenant plusieurs années, il est possible de dépister l’infection par H. Pylori grâce à plusieurs tests. D’abord, une sérologie (prise de sang) destinée à identifier les anticorps produits par l’organisme pour lutter contre la bactérie, puis (en cas de résultat positif de la sérologie), une fibroscopie qui consiste à prélever et à analyser des échantillons de la paroi de l’estomac. Un traitement (antibiothérapie) peut ensuite être proposé.
Par Apolline Henry