En France, il y a 3 500 nouveaux cas de tumeurs du cerveau par an. Toutes les tranches d’âge sont concernées. C’est la deuxième cause de cancer chez l’enfant. Quels sont les symptômes de cette pathologie ?
Une tumeur est formée par un amas de cellules se développant de façon anarchique. Une tumeur n’est pas nécessairement un cancer, elle peut être bénigne. Un cancer est un type de tumeur, on parle parfois de tumeur maligne. Toutes les zones du cerveau peuvent être concernées par la formation d’une tumeur. Celle-ci peut avoir deux origines :
- primitive : elle s’est initialement développée dans le cerveau, à partir de cellules cérébrales. Les tumeurs primitives du cerveau représentent 1% des cancers et la première cause de mortalité des cancers ;
- secondaire ou métastatique : elle provient de la propagation de cellules cancéreuses issues d’une tumeur qui s’est initialement développée dans un autre organe (sein, poumon, rein ou peau le plus souvent).
D’où proviennent les tumeurs primitives du cerveau ?
Les cellules gliales sont des cellules qui constituent la glie, le tissu de soutien des neurones. Il existe plusieurs types de cellules gliales. Elles participent au contrôle de leur activité via une régulation chimique et électrique. Elles sont aussi responsables de la production de myéline, qui gaine les fibres nerveuses. Dans la sclérose en plaques, par exemple, il y a un défaut de la synthèse de myéline.
Les cellules gliales sont les cellules du cerveau les plus fréquemment impliquées dans la survenue de tumeurs du cerveau. On parle alors de gliomes. Il en existe plusieurs types :
- Les astrocytomes de grade I, II et III. Ils prennent naissance dans les astrocytes, un type de cellule gliale en forme d’étoile.
- Les oligodendrogliomes qui se développent depuis les oligodendrocytes, un autre type de cellules gliales. C’est une forme rare.
- Les glioblastomes ou astrocytome de grade IV. C’est le plus fréquent chez l’adulte.
Les gliomes ne se propagent pas dans le reste du corps, ils ne peuvent pas provoquer de métastases.
Quels sont les symptômes d’une tumeur au cerveau ?
Les symptômes dépendent de la taille et de la localisation de la tumeur dans le cerveau. En effet, chaque zone du cerveau a des fonctions spécifiques et leur dysfonctionnement entraîne des symptômes propres :
- lobe frontal : troubles de la mémoire, de l’attention, du comportement, du langage et problèmes moteurs ;
- lobe temporal : troubles de la mémoire, du comportement alimentaire, social et sexuel ;
- tronc cérébral : troubles respiratoires et cardiaques ;
- cervelet : troubles de l’équilibre, de la coordination et de la précision des mouvements ;
- lobe pariétal : troubles sensitifs, de la marche, de la vision, de l’audition.
Par ailleurs, la présence d’une masse peut comprimer d’autres zones du cerveau et ainsi affecter de manière indirecte des fonctions non liées à l’emplacement de la tumeur. De plus, l’augmentation de la pression à l’intérieur de la boîte crânienne peut entraîner des maux de tête fréquents et intenses, des nausées et vomissements, voire des crises d’épilepsie. On parle d’hypertension intracrânienne ou HTIC.
Comment une tumeur au cerveau est-elle diagnostiquée ?
En présence de signes cliniques évocateurs, une IRM (imagerie par résonance magnétique) sera réalisée. Elle permet de localiser la tumeur et d’évaluer sa taille. Une biopsie pourra aussi être faite : il s’agit de prélever un échantillon de la tumeur pour l’analyser.
Quel est le traitement des tumeurs du cerveau ?
Comme pour tous les cancers, le traitement de choix est la chirurgie pour retirer la tumeur. Si la tumeur est localisée et accessible, la chirurgie sera réalisée. C’est souvent le cas chez l’enfant. En revanche, chez l’adulte, les tumeurs du cerveau sont le plus souvent diffuses et ne permettent pas une résection par chirurgie. Un traitement par radiothérapie et/ou chimiothérapie sera alors discuté, au cas par cas. Une prise en charge des symptômes sera aussi proposée au patient.
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