À quel âge avez-vous été ménopausée ? Si vous avez connu une ménopause précoce, prudence : d’après une nouvelle étude finnoise, il s’agirait là d’un facteur de mortalité précoce.
On parle de ménopause précoce lorsque l’arrêt de l’ovulation et la disparition des règles surviennent avant l’âge de 40 ans. En règle générale, la ménopause intervient chez les femmes entre 45 et 55 ans : elle est considérée comme « véritablement installée » lorsque les règles sont absentes depuis au moins une année.
La ménopause précoce (avant 40 ans, donc) peut survenir de façon spontanée, ou être provoquée par un traitement médical – comme une ablation des ovaires, une chimiothérapie ou une radiothérapie.

Etre ménopausée avant 40 ans, un facteur de mortalité précoce
Mauvaise nouvelle pour les 1 % de femmes qui ont connu leur ménopause avant l’âge de 40 ans : d’après une nouvelle étude finnoise, présentée récemment au European Congress of Endocrinology, il s’agirait là d’un facteur de mortalité précoce.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs de la University of Oulu (en Finlande) ont suivi durant presque 30 ans 5 817 femmes en situation de ménopause précoce. En parallèle, ils ont également suivi près de 23 000 femmes ménopausées « dans la moyenne », c’est-à-dire vers l’âge de 50 ans.
Un risque accru de décès par maladie cardiovasculaire ou par cancer
Ils ont ainsi découvert que les femmes ayant connu une ménopause précoce avaient un risque 2 fois supérieur de décéder d’une maladie cardiovasculaire, et 4 fois supérieur de mourir d’un cancer. À noter toutefois : lorsque la ménopause précoce était liée à un traitement chirurgical (une ablation des ovaires, par exemple), le risque n’était pas plus élevé que la moyenne.
Il y a toutefois du positif : les scientifiques finnois ont observé que les femmes ménopausées avant l’âge de 40 ans qui prenaient un traitement hormonal de la ménopause (THM) réduisaient leur risque de mortalité précoce. Ce traitement combine schématiquement un œstrogène et un progestatif : en France, il est pris par seulement 6 % des femmes ménopausées, selon l’Inserm.
Par Apolline Henry