Toutes les semaines, je lis attentivement les problèmes racontés dans votre rubrique. Et aujourd’hui, c’est à mon tour de vous écrire et de vous faire part d’un problème, car vous pouvez m’apporter de l’aide par vos conseils. Depuis plus de deux ans que j’ai accouché de mon 1er enfant, mon mari ne me considère plus comme une femme, du moins au lit. Notre mariage a 3 ans, notre fils court et parle un peu. Mon époux et moi partageons toujours la même chambre, mais nous sommes au lit comme frère et sœur. Il est correct, rentre à la maison avant 22h et il me couvre de cadeaux de temps en temps. Nous sortions même souvent ensemble le week-end. Au début, je croyais qu’il avait une copine, mais je n’ai rien constaté dans ce sens. Au lit, je fais tout pour qu’il accomplisse son devoir conjugal, mais il ne réagit plus. Finalement, je suis allée voir son témoin de mariage qui l’a convoqué et il a laissé entendre que depuis qu’il a assisté à mon accouchement, il n’arrive plus à faire l’amour avec moi. Il lui a dit avoir tout essayé, mais en vain. J’ai accouché dans une clinique privée. Avant cela, lui et moi avions décidé d’immortaliser la naissance de notre enfant dans la salle d’accouchement, et c’est ce qu’il a fait. Il devait faire des photos et filmer mon accouchement. Je fais appel afin que vous m’apportiez la solution pour que je puisse revivre les bons moments avec mon cher et tendre époux, et que nous puissions avoir d’autres enfants à la longue. Je n’arrive pas à dire à mon entourage ce qui m’arrive. J’ignorais la cause de sa réticence, mais qu’est-ce je dois faire pour qu’il me désire maintenant ? Il n’y a pas eu de conflits entre nous. Il s’occupe de notre enfant sur tous les plans aussi bien que de moi, sauf au lit. Pensez-vous qu’il y a une autre femme dans sa vie ? Notre mariage survivra-t-il ?
Mme O. Ouédraogo à Ouagadougou
Votre époux est très sensible, et a été bouleversé et choqué en assistant à la naissance de votre enfant. Sûrement que c’était sa première fois d’assister à un accouchement et il est actuellement bloqué psychologiquement. Vous avez voulu faire ce que vous voyez dans les films, tout en oubliant qu’on ne doit pas tout copier. Nous avons notre culture propre à nous, la culture africaine. Et vous savez bien que l’accouchement est une affaire de femmes. 
Qu’est-ce que votre mari avait à faire dans la salle d’accouchement de la clinique ? Il ne vous rejette pas. Il vous veut toujours comme femme et épouse. Votre souffrance pendant l’accouchement l’a bloqué, même si cela fait deux ans. Il cherche à effacer ces images dans son esprit, mais n’y parvient pas. C’est un psychologue et le temps qui l’aideront à sortir de ce cercle. Votre foyer ne va pas se briser. Il ne court pas après d’autres femmes. Il n’arrive pas pour le moment à aller au lit avec une femme parce que votre image lui revient toujours. L’image de l’accouchement lui secoue la mémoire. Soyez douce et laissez le temps faire les réparations. Il doit obligatoirement consulter un psychologue. N’en parlez surtout pas aux gens, car le sujet est sensible et le linge sale se lave en famille. Voilà, c’est l’inconvénient de vouloir vivre comme des Européens. Tenez bon ma sœur, et beaucoup de courage à vous. Excellente semaine.
NB : Nous vous rappelons que cette rubrique est la vôtre, Ceux ou celles qui ont, de par leurs expériences propres ou non, des conseils à prodiguer aux âmes en détresses sont prié (es) de nous les envoyer. L’anonymat leur est garanti s’ils/ elles souhaitent. Ils/elles le peuvent également déposer directement leurs courriers au siège des Editions « Le Pays », sis aux 1 200 Logements à Ouagadougou ou auprès de nos représentations dans les différentes provinces.
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BURKINA FASO