Au fil des semaines

MAUVAIS ETAT D’OUVRAGES PUBLICS: Plus de rigueur dans l’application des textes

Onze salles de classes ont été détruites par la tornade au secteur 1 de Fada N’Gourma, la semaine dernière. Cet incident remet au goût du jour, le débat sur la qualité des ouvrages publics dans notre pays. Surtout quand on sait que le cas de Fada n’est pas isolé.  En effet, la mauvaise qualité des travaux publics au Burkina Faso, est un problème récurrent. Car, on observe fréquemment des dégradations prématurées de routes, des effondrements de bâtiments et autres, mettant ainsi en danger la sécurité des usagers et compromettant le développement du pays. Parfois, des blessées et même des pertes en vies humaines sont enrisgistrés. C’est ce qui fait dire à certains que les meilleurs contrôleurs des travaux publics au Burkina, sont la pluie et le vent.  En fait, en matière de mauvaise qualité d’ouvrages publics, les responsabilités sont partagées.  D’abord, il y a celle des entreprises. En effet, le gain facile amène certaines d’entre elles à livrer des infrastructures de piètre qualité.  A preuve, des entreprises peuvent obtenir des contrats grâce à des pots-de-vin ou des arrangements douteux, sans en avoir les compétences requises pour les exécuter. Aussi, il y a l’utilisation de matériaux de qualité inférieure ou non conformes aux normes. Dans un souci de maximiser leurs profits, certaines entreprises n’hésitent pas à utiliser des matériaux bon marché et de mauvaise qualité. A cela s’ajoute le non-respect des normes en matière de construction ainsi que des règles. Un manque de professionnalisme et de qualification de la main-d’œuvre peut entraîner aussi des erreurs d’exécution et des malfaçons.

 

Le manque de sanctions sévères à l’encontre des entreprises défaillantes, y est aussi pour quelque chose

 

Certes, certaines entreprises sont fautives, mais il faut reconnaitre que l’Administration publique est aussi en partie responsable. A vrai dire, tout commence par le manque de rigueur dans les études de faisabilité et dans la conception des projets. Or, des études bâclées ou incomplètes peuvent conduire à des erreurs de conception et à l’utilisation de matériaux inadaptés. Un contrôle insuffisant de la qualité de l’exécution des travaux par les services techniques compétents, amène certaines entreprises à enfeindre les normes et les spécifications techniques. Et ce n’est pas tout. Le manque de sanctions sévères à l’encontre des entreprises défaillantes, y est aussi pour quelque chose. L’impunité dont jouissent certaines entreprises qui réalisent des travaux de mauvaise qualité, encourage la perpétuation de certaines pratiques. Face à tout cela, l’Etat doit prendre ses responsabilités. En commençant par instaurer plus de rigueur dans l’application des textes.  Car, un pays comme le Burkina, ne peut se payer le luxe de gaspiller ses maigres ressources publiques. L’argent englouti dans des infrastructures qui se dégradent rapidement, représente un investissement perdu. En fait, pour mettre fin à la mauvaise exécution de marchés publics, il faut commencer par lutter contre la corruption et promouvoir la transparence. Pour ce faire, des procédures d’appel d’offres claires et équitables, doivent être mises en place.

 

SZ

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