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MARA, ARTISTE-MUSICIENNE: « Les productions de nos artistes sont vendables sur le marché international »

MARA, à l’état civil Rasmata Sorgho, est la nouvelle étoile montante de la musique burkinabè. Originaire de Tenkodogo dans le Centre-Est du Burkina Faso, cette sublime voix hors du commun est née à Kinshasa en République démocratique du Congo. Passionnée de musique depuis sa tendre enfance, elle commence par interpréter les chansons de ses idoles comme Josey, Awa Boussim, Amity Méria, Idak Bassavé et autres. De fil en aiguille, c’est dans la ville de Sya où elle a grandi qu’elle va parfaire sa technique vocale avant de réaliser son rêve en finalisant son premier opus de huit titres baptisé « Jolie Mara » dans un style afro-pop.

A cette interview exclusive qu’elle a bien voulu nous accorder, l’artiste nous parle de sa passion pour la musique, de sa rencontre avec son producteur, de son quotidien, jette un regard critique sur l’évolution de la musique burkinabè, aborde sans détour d’autres sujets et lève le voile sur sa situation matrimoniale. Lisez plutôt.

Evasion : Comment allez-vous ?

 

Mara : Je vais bien.

 

D’où vient cette passion pour la musique ?

 

Cette passion de chanter est en moi depuis la tendre enfance. Déjà toute petite, j’interprétais les chansons de mes idoles comme Josey, Awa Boussim, Amity Méria, Idak Bassavé et bien d’autres vedettes de la chanson qui m’ont véritablement marquée. Et de fil en aiguille, j’ai commencé à me perfectionner au niveau de la technique vocale auprès de certaines renommées de la musique dans la ville de Sya.

 

Avez-vous eu l’aval des parents en ce qui concerne votre choix pour la musique ?

 

C’est vrai que c’est difficile pour une fille d’avoir facilement l’accord des parents pour se lancer dans la musique, mais j’ai eu la chance de ne pas être confrontée à cette situation. Et cela a facilité les choses. C’est ainsi que j’ai commencé tôt l’écriture de mes chansons pour aboutir aujourd’hui à la concrétisation de mon premier album qui est déjà bien apprécié des professionnels du show-biz et des mélomanes.

 

Quels sont les thèmes que vous abordez dans vos chansons ?

 

J’aborde beaucoup l’amour et les faits de notre vécu quotidien. Tout ce qui se passe autour de moi m’inspire pour aboutir à la création d’une chanson. Je crois que nous devons prôner l’amour autour de nous afin de rêver d’un monde meilleur. Dans l’album, il y a aussi des concepts de titres comme le titre « Enjaillement ».

 

Pouvez-vous nous parler de votre album ?

C’est une œuvre discographique de huit titres dans le registre afro-pop avec une touche spéciale qui est propre à moi et qui me différencie des autres artistes qui évoluent dans ce style. Moi, j’apporte un plus à mon afro-pop. L’album est baptisé « Jolie Mara », et j’ai travaillé avec deux arrangeurs en l’occurrence Petit Jeannot et Pissi.

 

Qu’avez-vous à dire à vos fans ?

 

Je leur dis merci pour cet accueil chaleureux pour un début de carrière. J’espère bénéficier de ce soutien inconditionnel pour la suite de ma carrière musicale. Cela me donne le courage de continuer.

 

Quelle est la difficulté majeure d’une jeune artiste comme vous ?

 

Pour l’instant, je n’ai pas une difficulté particulière, car j’ai la chance de travailler avec une structure de production, qui est Samaya Production, dirigée par Charles Zéba.

 

Où avez-vous rencontré votre producteur ?

 

J’ai quitté Bobo-Dioulasso pour venir gérer un spectacle à Ouagadougou et c’est à la fin de ma prestation que le producteur est tombé sous le charme de mon talent. Il m’a approchée et proposé de travailler ensemble. Voilà comment tout est parti. Et c’est l’occasion pour moi de lui témoigner ma reconnaissance pour cette perche tendue et je pense que nous allons mener une très grande aventure et hisser haut le drapeau de notre cher Faso hors des frontières.

 

Comment voyez-vous l’évolution de la musique burkinabè ?

 

Elle évolue très bien. Il y a un véritable effort qui est fait par les artistes par la qualité des œuvres proposées au grand public. Ce sont des productions qui sont vendables sur le marché international. Et nos artistes voyagent aujourd’hui hors de nos frontières, c’est en tout cas une note de satisfaction.

 

Quel est votre quotidien ?

 

J’écoute beaucoup la musique quand je ne suis pas occupée. Il y a aussi les séances de répétitions, les interviews et les spectacles à honorer. Ce sont des journées assez chargées.

 

Peut-on savoir votre situation matrimoniale ?

 

( Eclats de rire)… Je suis célibataire sans enfant.

 

Avez-vous des projets avec cet album ?

 

Bien sûr que oui. Il y a la sortie officielle qui a lieu ce vendredi 16 décembre à Ouagadougou et le 29 décembre prochain à Bobo-Dioulasso. Ensuite, nous prévoyons une grande campagne de proximité et une tournée qui va nous conduire dans plusieurs villes du Burkina. Par la suite, nous allons nous tourner vers le marché international en commençant par la sous-région et par la suite, l’Europe. Il y a aussi des projets de featurings avec de grands noms de la musique africaine, mais pour l’instant, je préfère taire les noms mais vous serez informé au moment opportun.

 

A l’orée de la nouvelle année 2023, quels sont vos vœux ?

 

Ce sont des vœux de bonheur, santé et de stabilité pour notre patrie afin que le secteur culturel puisse rayonner davantage.

 

Qu’avez-vous à dire pour conclure ?

 

Je remercie toute l’équipe de votre magazine car j’ai remarqué que vous êtes toujours à l’affût des exclusivités. Merci à tous mes fans et tous vos lecteurs. Je souhaite que la paix revienne au Burkina Faso.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

 

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