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MAKAMBO, ARTISTE MUSICIEN-CHOREGRAPHE: « Je réserve beaucoup de surprises pour le concert de ce samedi »

Makambo à l’état civil Mikeila Maïga qui est né et a grandi à Ouagadougou, est originaire de Falangoutou. Très jeune, il commence par la danse au début des années 90 sous le pseudonyme de Petit Makambo. Sous cette casquette, il se fera une place d’honneur parmi les grands danseurs de la capitale. De fil en aiguille, ayant atteint une certaine notoriété, Makambo sera sollicité pour accompagner des vedettes de la chanson burkinabè et africaine.

 

En 2009, il se lance dans la chanson et réalise trois albums et des singles. Son tout premier single « Yelero » sort en 2009, suivi de l’album « Djiwa » en 2010, « Gandaï » en 2012 et « Mariétou » en 2015. En attendant la sortie du prochain album dans les semaines à venir, l’artiste sera en concert ce samedi 3 septembre sous le coup de 20h au CENASA. A travers cette interview qu’il a bien voulu nous accorder, Makambo nous parle de sa carrière, de son quotidien, de son concert à venir, revient sur des souvenirs, jette un regard critique sur la politique culturelle au Burkina Faso, aborde sans détour d’autres sujets et lève le voile sur sa situation matrimoniale. Lisez plutôt.

Evasion : Comment allez-vous ?

 

Makambo : Je vais bien.

 

Après plusieurs années en tant que danseur et chorégraphe, comment est venue la décision de chanter ?

 

J’ai passé plus de deux décennies en tant que danseur et chorégraphe. Ce qui m’a permis d’accompagner un certain nombre de vedettes de la chanson burkinabè et des artistes d’autres pays d’Afrique. Et c’est en 2008 que je me suis dit qu’il faut que je me reconvertisse dans la chanson car je ne peux pas passer toute ma carrière à accompagner les autres.

 

Peut-on savoir les artistes que vous avez accompagnés ?

 

Ils sont nombreux, je ne peux pas tous les citer. Mais il y a par exemple feu Salambo, Zaksoba, Tidiane Coulibaly et Idak Bassavé pour le Burkina Faso. Il y a également Pablo de la Côte d’Ivoire, Kanda Bongo Man, Soukouss Makoul et Mac Loketo du Congo.

 

Quel bilan faites-vous de toutes ces années passées en tant que danseur ?          

 

C’est un bilan satisfaisant. J’ai voyagé un peu partout et fait des rencontres fructueuses. J’ai fait trois fois le Tour cycliste du Faso, le Tour du Togo; je suis allé au Bénin, au Niger et au Tchad.

 

En ce qui concerne la chanson, quelle est votre discographie ?

 

En 2009, j’ai sorti ma première œuvre discographique qui est un single et qui est baptisé « Yéléro ». Cette chanson m’a permis de me faire une autre identité. Une année plus tard, c’est-à-dire en 2010, j’ai réalisé l’album « Djiwa » qui veut dire éléphant en langue haoussa. Ensuite ont suivi les albums « Gandaï » en 2012 et « Mariétou » en 2015. Ces productions m’ont permis de me positionner sur le marché du disque burkinabè.

 

Qu’en est-il de votre quotidien ?

 

Je suis un garde du corps d’une autorité dont je vais taire le nom, je gère aussi une agence de sécurité. Ces activités occupent mes journées et c’est la nuit que je me penche sur la musique par les spectacles à honorer.

 

Vivez-vous de la musique ?

 

Oui, je vis de la musique.

 

Que pensez-vous de la politique culturelle au Burkina Faso ?

 

Les autorités font ce qu’elles peuvent. Nous avons la chance d’avoir eu des ministres de la culture qui ont accompagné les artistes. Je crois qu’il y a l’élaboration d’une bonne politique culturelle. Je profite de l’occasion pour dire merci au ministre Valérie Kaboré de la culture, grâce à qui j’ai pu obtenir la salle du CENASA qui va abriter mon concert de ce 3 septembre.

 

Et comment se prépare le concert ?  

 

Le concert se prépare bien, les répétitions vont bon train et les tickets sont déjà disponibles. Nous sommes en pleine promotion, il y a une caravane qui se déplace dans les maquis pour une campagne de proximité. Je profite inviter le public à effectuer massivement le déplacement pour ce grand concert de communion.

 

Quels sont vos meilleurs et pires souvenirs ?

 

L’un de mes meilleurs souvenirs remonte à 2008. C’était lors d’une tournée qui n’avait vraiment pas marché. On ne savait même pas comment avoir le transport pour revenir à Ouagadougou. Et à l’étape de Solhan, nous avons fait salle comble. Il y avait encore du monde au dehors ce qui nous a emmené à faire un second spectacle la même nuit, nous nous sommes retrouvés avec neuf cent mille francs, c’était émouvant. Je n’ai pas de pires souvenirs.

 

La crise sécuritaire a-t-elle un impact sur vos activités culturelles ?

 

Oui bien sûr, la crise sécuritaire a beaucoup d’impacts négatifs sur nos activités. Moi je tournais beaucoup dans le Sahel, actuellement ce n’est pas évident.

 

Peut-on savoir votre situation matrimoniale ?          

Je suis marié et père de quatre enfants.

 

Qu’avez-vous à dire pour conclure ?

 

Je dis merci aux Editions « Le Pays » pour le soutien. Encore merci pour tout ce que vous faites pour moi et pour tous les autres artistes. Je réserve beaucoup de surprises pour le concert de ce samedi 3 septembre au CENASA. Je souhaite le retour de la paix et de la sécurité au Burkina et dans la sous-région. C’est un concert qui parle de la paix pour un prix d’entrée de 2000 F CFA et 5 000 F CFA VIP.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

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