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LES TCHEVA, DANSEURS-CHANTEURS:« Ce qui se passe au Burkina, ne fait pas honneur à la race humaine »

Les Tchéva sont un duo de danseurs professionnels et chanteurs formé de Moustapha Ulrich Wendwaoga dit Vacsaint et Haidara Guiro dit Wantché. A la suite de leur rencontre en 2017, ils décident de faire chemin ensemble. C’est ainsi que ces deux passionnés de la musique créent Les Nouveaux Nés qui malheureusement ne connaîtront pas une fructueuse aventure. Suite à leur rencontre avec Hamed Soura, un chorégraphe burkinabè résidant en Allemagne, leur carrière va prendre un tournant décisif.

A travers cette interview exclusive qu’ils ont bien voulu nous accorder, le duo nous parle de sa passion, de la rencontre avec son nouveau producteur, de son nouvel opus, sorti le 1er  juillet dernier, revient sur son quotidien, jette un regard critique sur l’évolution de la musique burkinabè, aborde sans détour d’autres sujets et lève le voile sur sa situation matrimoniale. Lisez plutôt. 

 

 

Evasion: Comment allez-vous?

Les Tcheva; nous allons très bien.

 

D’où vient cette passion pour la musique?

 

C’est une passion qui nous anime depuis la tendre enfance et cela s’est accru au fil du temps lorsque nous avons commencé à côtoyer le milieu du show-biz.

 

Et comment s’est faite votre rencontre?

 

Nous avons commencé à danser ensemble, nous nous considérons comme des frères et non des amis. C’est ce qui renforce notre complicité et notre collaboration. Par la suite, nous avons décidé d’être encore plus professionnels en allant nous perfectionner au centre de formation d’Irène Tassembédo.

 

Vous formez votre tout premier duo dénommé « Les Nouveaux Nés » et vous sortez le single « Bélélou », que s’est-il passé par la suite?

 

Dans cette première aventure, nous avons eu la chance de rencontrer un grand frère du nom de Designer qui a décidé de nous aider. Malheureusement, ça n’a pas abouti comme on le souhaitait.

 

Quels sont les pays que vous avez visités en tant que danseurs professionnels?

 

Nous avons parcouru quelques pays d’Afrique et d’Europe, il y a par exemple le Bénin, le Togo, le Sénégal, la France, la Belgique et l’Allemagne dont nous gardons de beaux souvenirs.

 

Comment arrivez-vous à concilier la carrière de danseurs et d’artistes chanteurs?

 

La danse et le chant font notre particularité sur les scènes. C’est une valeur ajoutée, ces deux éléments sont intimement liés.

 

Et comment s’est faite la rencontre avec votre nouveau producteur dans un contexte où les producteurs se font rares?

 

C’est vrai, les producteurs se font rares au Burkina Faso, c’est l’un des soucis des artistes. Notre nouveau producteur est Hamed Soura, c’est un danseur professionnel et chorégraphe qui vit en Allemagne. C’est le directeur de la structure Gnogolon Production. Une structure qu’il a mise en place pour tendre la perche aux jeunes talents. Nous profitons de l’occasion pour saluer cette belle initiative. Nous lui avons envoyé notre démo, c’est après écoute qu’il a décidé de nous produire. Et c’est là que nous nous sommes rebaptisés « LES TCHEVA ».

 

Quelle est la petite histoire de ce surnom Tchéva?

 

C’est la combinaison de nos surmons.

 

Pouvez-vous nous parler de votre nouvelle œuvre qui vient de sortir?

 

Notre nouvel opus est sorti le 1er  juillet dernier et nous avons lancé le single « C’est ça comme ça » sur toutes les plateformes de téléchargement. C’est une fusion de divers rythmes et cela fera notre différence. Nous abordons des thèmes qui parlent des faits du vécu quotidien.

 

 

Quelle est la difficulté majeure d’un jeune groupe comme vous?

 

Le fait d’être sous la coupole d’une structure est une chance. Nous ne faisons pas face à une difficulté majeure. Sans cette structure productrice, cela allait vraiment être compliqué, il faut savoir que la gestion d’une carrière musicale nécessite la mobilisation de ressources financières considérables.

 

Peut-on savoir votre situation matrimoniale?

 

(Ils éclatent de rire)… Nous sommes célibataires mais Vacsaint vit en concubinage.

 

Quel est votre regard sur la situation sécuritaire que traverse le Burkina?

 

Tout d’abord, nous nous inclinons devant la mémoire des forces combattantes tombées pour la défense de la patrie, une pensée spéciale à toutes les victimes du terrorisme. Vivement que la paix revienne au Faso car ce qui se passe ne fait pas honneur à la race humaine.

 

Pensez-vous que la musique burkinabè se porte bien?

 

La musique burkinabè se porte bien. Les devanciers ont tracé la voie et les jeunes font un travail remarquable. Nous côtoyons les scènes internationales.

 

Peut-on savoir votre quotidien?

 

C’est un quotidien qui est meublé par les répétitions, les rencontres avec les médias et les scènes.

 

Qu’avez-vous à dire pour conclure?

 

Nous disons merci à toute l’équipe de votre magazine. C’est une nouvelle aventure qui commence, nous espérons voir le bout du tunnel et faire plaisir à nos fans.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

 

 

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