A la UneDis-moi tout

KATCHOULA GNESKOUM, HUMORISTE : « Mon ambition est de faire voyager le drapeau du Burkina Faso au plan international »

A l’état civil Guébré Ben Ismaël Gneskoumm le jeune humoriste Katchoula est sans conteste la nouvelle étoile montante de l’humour au Burkina Faso. Né à Ouagadougou où il a grandi, il est originaire de Niaogo, dans la province du Boulgou au Centre-Est du Burkina Faso. Passionné de l’art depuis la tendre enfance, c’est finalement en 2020 qu’il embrasse la carrière professionnelle dans le domaine de l’humour après ses études en génie civil. A travers cette interview exclusive qu’il a bien voulue nous accorder, Katchoula Gneskoum nous parle de ses débuts dans l’art, de son quotidien, de ses projets, de son spectacle du 25 novembre au Cenasa, jette un regard critique sur l’évolution de l’humour burkinabè, aborde sans détours d’autres sujets et lève le voile sur sa situation matrimoniale. Lisez plutôt.

 

Evasion : Comment allez-vous ?

 

Katchoula Gneskoum: Je me porte très bien.

 

D’où vient cette passion pour l’humour ?

 

Je dirais que c’est de façon naturelle. Depuis l’enfance, involontairement je faisais rire mon entourage et par la suite la passion m’a rattrapé. Ainsi je décide de me former et d’en faire un métier.

 

Pouvez-vous nous parler de votre formation ?

 

La formation s’est déroulée en 2020 au Cercle des Arts Vivant auprès de son Excellence Gérard, ainsi que d’autres grands noms de l’humour et du théâtre comme Michou de Génération 2000, Ildevert Meda et le professeur Prospère Compaoré. Vraiment cela a été une chance de côtoyer ces grandes figures des arts vivants.

 

N’avez-vous pas aussi un penchant pour le théâtre et le cinéma ?

 

Peut-être que plus tard ça va venir mais pour l’instant je me consacre à l’humour. De toute façon c’est l’art en général et ces trois disciplines sont liées.

 

Quelle est la source de vos inspirations ?

 

C’est tout ce qu’on vit au quotidien. Déjà j’ai un spectacle ce vendredi 25 novembre au CENASA et le thème c’est « L’émotion ». C’est tout ce qu’on vit au jour le jour qui peut nous procurer de l’émotion et moi je le rends de manière comique.

 

Avez-vous eu l’aval de vos parents pour le choix de l’art ?

 

Moi j’ai fait des études en génie civil et je suis ingénieur en travaux publics. C’est à la suite de mon cursus scolaire que j’ai décidé de me lancer dans l’art. Et mes parents m’ont soutenu dans cette initiative.

A quand remonte votre toute première scène ?

 

C’est en 2020, tout juste après la formation à l’occasion de la phase des restitutions et par la suite les scènes se sont enchainées.

 

N’êtes-vous pas stressé pour votre tout premier One man show de ce 25 novembre ?

 

Naturellement avant d’affronter toute scène, il y a la peur. Il faut rêver et lorsqu’on rêve, il faut l’accomplir également. Nous les jeunes talents devons entreprendre et lorsque nous entreprenons, les doyens nous accompagnent de façon naturelle.

 

Quelles sont vos ambitions dans le domaine de l’humour ?

 

Mon ambition est de faire voyager le drapeau du Burkina Faso au plan international.

 

Y a-t-il des contacts qui ont été noués dans ce sens ?

 

Oui bien sûr, mon staff travaille dans cette dynamique et avec le travail que nous abattons au quotidien, je pense y arriver.

 

Quel est votre regard sur l’évolution de l’humour au Burkina Faso ?

 

L’humour a de beaux jours au Burkina. Nous avons des humoristes très talentueux et qui côtoient déjà d’autres humoristes étrangers sur les mêmes scènes. Le public burkinabè sera très satisfait de ces humoristes.

 

A quoi le public doit-il s’attendre quant à ce qui va se passer le 25 novembre au Cenasa ?

 

Ce sera un moment de joie, de plaisir et de bonheur dans un décor de rêve. Il y aura vraiment de l’émotion dans l’air.

 

Vivez-vous de votre art ?

 

Je dirais que ça va car l’humour nourrit son homme au Burkina.

 

Que rencontrez-vous comme difficulté majeure ?

 

La difficulté c’est l’aspect social. Les gens pensent que les artistes sont des échecs de la société alors que tel n’est pas le cas. Il faut avoir une grande ouverture d’esprit pour être un artiste.

 

Comment arrivez-vous à conjuguer la casquette d’artiste et celle d’ingénieur en génie civil ?

 

Je sais tout simplement faire la part des choses. J’ai des dreadlocks et au Burkina on juge les gens par leur apparence, alors qu’il faut voir le côté de ce qu’il apporte dans la société. Moi j’ai la chance de travailler dans un domaine où on ne regarde pas l’apparence.

 

Quel est votre quotidien ?

 

Le matin je suis au service et ensuite je me consacre à mon art.

 

Et si on demandait de faire un choix entre l’humour et le génie civil ?

 

(Eclats de rire) …  Je suis ingénieur en génie civil de formation et humoriste par passion.

 

Peut-on savoir votre situation matrimoniale ?

 

Je suis célibataire sans enfant.

 

Qu’avez-vous à dire pour conclure ?

 

Le développement d’un pays se trouve aussi au niveau du développement de l’art, donc je demande au peuple Burkinabè de soutenir ses artistes. Je lance un message de compassion et de soutien envers nos FDS ; je prie énormément pour que la paix revienne au Burkina Faso. Merci infiniment à toute l’équipe du magazine Evasion pour la marque de considération à mon égard.

 

Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON

 

 

 

 

Articles similaires

COVID-19: « Les couples doivent porter des masques pendant les rapports sexuels », conseillent des experts

Evasion Magazine

SOLUTIONS A NOS PROBLEMES : « Mon ex-copine m’invite à son mariage »  

Evasion Magazine

FADEN, ARTISTE MUSICIEN « La Covid-19: a freiné notre positionnement sur le marché international»

Evasion Magazine

laisser un Commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.