J’ai la quarantaine en âge. J’ai deux enfants, je suis mariée depuis quinze ans. Comme d’autres, j’ai vu évoluer notre couple vers une certaine déchéance sentimentale. Les premières années étaient merveilleuses, mais celui que j’ai épousé se montre de jour en jour différent de celui que j’ai connu avant le mariage. Mon époux était attentionné jusqu’à ce que notre premier enfant (un garçon) ait un an et demi. C’est alors qu’il s’est révélé extrêmement dur envers lui. Il en fut de même avec le second. Selon mon époux, il faut être dur envers les enfants pour qu’ils puissent réussir plus tard. Il trouve que je gâte trop nos enfants. Il y a un an, le grand frère de mon mari, à qui j’ai parlé de ce problème, nous a orientés vers un psychiatre pour enfant, car mon fils, âgé de 14 ans, avait des idées suicidaires. Il a très vite compris que son père était trop sévère, et le lui a fait savoir. Depuis, il est devenu tolérant. Mais il s’est remis à fumer, à boire et à trop parler à la maison. Mes enfants paraissent heureux. Quant à moi, l’amour que je ressentais pour mon mari s’est envolé, car je ne supporte pas de le voir faire du mal à nos enfants. Notre couple traverse une impasse. Je ne l’aime plus et il ne m’attire plus du tout ; même pour faire l’amour avec lui, je fais des efforts, mais je ne ressens rien, il ne me procure plus du plaisir. Cependant, si je le quitte, comment le vivront mes enfants ? Et lui ? Je sais que malgré sa grande gueule, il est très fragile, il ne supportera pas que je le quitte. J’ai besoin de vos conseils pour essayer d’y voir clair. Merci pour votre réponse.
Mme T. Bonkoungou à Ouagadougou
Vous doutez de votre amour pour votre époux aujourd’hui. Depuis la nuit des temps, en Afrique, les parents disent toujours qu’il faut être sévère avec nos enfants pour qu’ils puissent réussir. Ils disent que si un enfant ne souffre pas, il ne peut pas connaître la vie, et donc il ne réussira pas socialement, ce qui n’est pas totalement faux. Mais il faut savoir diviser la poire en deux. Il faut le juste milieu, il faut être un peu sévère et en même temps avec sa progéniture. Il ne faut pas trop pourrir les enfants. Je suis sûre et convaincue que votre époux aussi aime vos enfants. Comment et pourquoi pourrait-ils les détester ? C’est son sang, c’est une partie de son corps. Il faut que vous fassiez des efforts pour surmonter ces obstacles. La vie en couple n’a jamais été facile, il y a des hauts et des bas. Comme vous l’avez si bien dit, si vous divorcez, comment les enfants vivront-ils cela ? Votre mari pourra-t-il supporter cette séparation ? Ne soyez pas égoïste, ne pensez pas seulement à vous. Consacrez-vous au bonheur de votre famille. Quand on gâte trop les enfants, ils deviennent idiots et pensent que la vie est si facile qu’ils ne voudront pas se battre pour être bien socialement un jour, c’est d’ailleurs le fort des femmes. Certaines femmes acceptent tous les caprices des enfants, ils commettent des bêtises et elles ne leur disent rien, sous prétexte qu’elles les aiment bien. Comme le dit un dicton « Qui aime bien, châtie bien ». Pourrir un enfant n’est pas signe d’amour, c’est une bêtise. Laissez- moi vous dire, madame, priez beaucoup le Bon Dieu pour qu’il adoucisse le cœur de votre époux et pour l’unité de votre petite famille. Rapprochez-vous d’avantage de votre mari, car plus vous vous éloignez de lui, lui aussi fera pareil, et ce sera la dislocation. Faites des efforts, je sais que ce n’est pas facile, mais c’est possible, cela fera du bien à votre époux, aux enfants et à vous même et c’est votre famille qui en sortira gagnante. Je vous souhaite bon week-end.
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BURKINA FASO