Le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire sans précédent. Dans ce contexte, les réseaux sociaux sont devenus un terrain propice à la diffusion de messages extrémistes, faisant l’apologie de la violence et de la division entre les différentes communautés religieuses. Pour donc prévenir le pire, la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) a organisé, du 12 au 13 juillet dernier, une formation sur l’harmonisation du discours islamique et l’utilisation responsable des réseaux sociaux au profit de plus de 250 imams, prêcheurs et prédicateurs.
Une formation initiée en réponse à des propos haineux tenus sur les réseaux sociaux, mettant en cause des leaders religieux. Toute chose qu’il faut saluer, d’autant plus que ces derniers ont de l’influence sur leurs fidèles, et espérer que cela produira les résultats escomptés. En tout cas, la démarche de la Fédération des associations islamiques du Burkina vient à point nommé, surtout quand on sait qu’elle contribuera à harmoniser désormais le discours religieux et à déconstruire le discours islamiste. Au-delà, elle va contribuer à promouvoir la cohésion sociale et le vivre-ensemble.
On ne peut que demander aux autres autorités religieuses, d’emboîter le pas à la FAIB
Des valeurs sur lesquelles s’est forgée la société burkinabè, et qui, malheureusement, sont mises aujourd’hui, à rude épreuve du fait de la crise sécuritaire que traverse le pays. Une situation qui interpelle, et qui appelle à une réaction.
Cela dit, aucun sacrifice n’étant de trop s’il contribue à apaiser les tensions sociales, on ne peut que demander aux autres autorités religieuses, d’emboîter le pas à la FAIB. Il y va de l’intérêt de notre pays qui, par ces temps qui courent, a besoin de tous ses fils et filles. Au-delà donc d’appeler les fidèles à la tolérance, chaque communauté doit faire en sorte que les contrevenants soient mis au pas et traités comme tels. D’autant qu’au-delà des vérités que chacun croit détenir au nom de sa religion, il y a le vivre-ensemble qui doit primer. Il y va de la survie de la Patrie.
Sidzabda