Une nouvelle famille de médicaments pourrait venir révolutionner le traitement du diabète de type 2, en s’attaquant au problème de fond.
537 millions de personnes souffrent du diabète, dont la plupart sont atteintes du diabète de type 2. Mais jusqu’à aujourd’hui, on ne savait pas vraiment agir sur le mécanisme biologique qui l’entraîne, mais seulement sur les conséquences, que l’on compensait en régulant la glycémie via des médicaments. L’Inserm publie dans la revue Diabetes les résultats d’une étude qui propose une nouvelle piste thérapeutique.
L’idée ne serait donc plus d’agir sur l’absorption du glucose en la compensant, mais de la restaurer « dans l’adipocyte malade ce qui a comme conséquence de traiter la résistance à l’insuline, avec des effets bénéfiques sur tout l’organisme« , souligne l’Inserm.
Travailler sur le mécanisme sous-jacent du diabète
Pour en arriver là, ils ont étudié une autre maladie, le syndrome d’Alström, dont le mécanisme entraînait un diabète de type 2. En bref, ils se sont aperçus que deux protéines interagissaient et bloquaient les adipocytes, qui ne pouvaient donc plus absorber le glucose, entraînant le diabète. Ils ont développé une nouvelle famille de médicaments, appelés PATAS qui rétablit la physiologie normale des adipocytes.
Pour l’heure, les résultats n’ont été constatés que sur des souris. « Les effets sont visibles chez l’animal, avec une amélioration nette de la résistance à l’insuline, et de tout un tas d’autres paramètres et comorbidités, notamment une meilleure régulation glycémique, une diminution de la stéatose et de la fibrose du foie« , explique Vincent Marion. Mais des essais cliniques chez l’humain devraient suivre.
Par Jane Roussel