Je fais partie de ces jeunes filles que la vie n’a pas bien servies mais à qui la nature a doté des atouts. Très vite, je suis tombée sous le charme d’un émigré qui a décidé de m’épouser. Mais ma joie d’être femme et mère, l’assurance d’un avenir meilleur se sont vite transformées en cauchemar. C’est la désillusion pour moi. Mon mari est impuissant et me demande de ne pas trahir son secret. C’est la triste réalité que je vis depuis mon mariage qui fait 2 ans aujourd’hui. Mon mari est un émigré qui vit en Espagne et qui vient régulièrement au pays. Il est issu d’une famille bourgeoise et riche qui me badine avec des vertus, des cadeaux, des voitures de luxe, beaucoup d’argent dans mon compte bancaire. J’ai tenu à garder ma virginité car étant jeune fille, ma mère m’a toujours prodigué des conseils pour garder ma virginité jusqu’au mariage, car elle aimerait avoir la tête haute quand on fera sortir le drap taché le lendemain de mon mariage. Je suis âgée de 23 ans, je ne suis jamais tombée dans les pièges tendus par mes nombreux soupirants. Comme mes sœurs et mes copines, j’attendais sagement, sous l’ombre d’une mère protectrice, l’arrivée du prétendant, animé de nobles intentions qui va me faire découvrir le plaisir d’être femme et mère. Mais je ne le saurai jamais, du moins, pas avec mon mari émigré. Après mon mariage, et les festivités où beaucoup d’argent a été dépensé par mon mari et sa famille, puis le départ des derniers invités et des parents, je me suis retrouvée seule avec mon mari, avec la peur. J’attendais sagement d’être prise et consommer effectivement mon mariage. C’est à ce moment que mon mari s’est agenouillé pour me faire savoir qu’il était impuissant. Que c’est sur la pression de ses parents qu’il s’est marié. Les larmes aux yeux, il m’a ensuite demandé de garder ce secret, car il ne veut pas qu’il soit connu par ses parents et le public. Il est prêt à subvenir à tous mes besoins et ceux de ma famille, si j’accepte de vivre avec lui et lui garder son secret. Il a promis de se soigner pour retrouver sa virilité. Je suis toujours vierge après deux ans de mariage, je garde toujours le secret. Je ne sais si je dois divorcer ou conserver mon mariage, sans réellement le vivre. J’attends vos conseils.
Une dame désespérée.
Je suis content que vous ayez écouté les conseils de votre mère ; c’est rare de trouver une fille à 23 ans toujours vierge. Ne vous découragez pas, de toute façon, le mariage n’est pas consommé et si vous voulez mettre fin à ce mariage, vous pouvez l’annuler facilement, car votre homme vous a menti. 
C’est souvent compliqué et gênant de parler d’une telle affaire aux parents, amis, ou à la belle-famille ; c’est une question délicate. Je sens que vous aimez cet homme, car si vous ne l’aimiez pas, depuis lors, vous l’auriez trompé avec d’autres hommes. Le dernier mot vous revient, mais je pense que vous pouvez en parler à votre mère qui saura quoi vous dire. Mais finalement, comment avez-vous fait la première nuit du mariage, du moment où le mariage n’a pas été consommé ? Le drap du lit ne devrait-il pas être taché de sang. Bref, comme il dit qu’il veut se soigner, il faut qu’il le fasse vite. En plus, il réside en Espagne ; là-bas en Europe, le plateau médical est très développé. Dans peu de temps, votre belle-famille va se poser des questions si vous n’enfantez pas. Vous risquez d’être le bouc émissaire. C’est vraiment un problème délicat, un dilemme. Mais votre mari ne vous a-t-il pas proposé l’adoption? C’est une des solutions. Chaque femme a une idée du mariage et de ce qu’elle recherche dans le foyer. Mais il y a des choses dans la vie que l’argent souvent ne peut pas acheter. Réfléchissez bien car vous êtes toujours jeune, donc vous avez l’avenir devant vous. Peut-être que vous aviez choisi de vivre avec votre mari jusqu’à votre vieillesse. Je ne pourrai pas vous dire de quitter votre homme ou pas, le dernier mot vous revient. Courage, car je sais que ce n’est pas facile, beaucoup de femmes vous envient car vous vivez dans le luxe mais elles ne savent pas ce que vous endurez.
Excellente semaine à vous.
NB : Nous vous rappelons que cette rubrique est la vôtre. Ceux ou celles qui ont, de par leurs expériences propres ou non, des conseils à prodiguer aux âmes en détresse, sont prié (e)s de nous les envoyer. L’anonymat leur est garanti s’ils/elles le souhaitent. Ils/elles peuvent également déposer directement leurs courriers au siège des Editions « Le Pays », sis au quartier 1 200 Logements de Ouagadougou ou auprès de nos représentants dans les différentes provinces.
Tél. : (00226) 78 00 23 73
01 BP 4577 Ouagadougou 01
BURKINA FASO