C’est en 1957 que naît en Côte d’Ivoire Seydou Diabaté qui se fera connaître sous le nom de Larry Cheick. Il réalise ses débuts dans la musique en se produisant à la guitare dans des cabarets, tombe amoureux des rythmes reggae et rencontre Alpha Blondy avec lequel il collabore pour Solar System avant de fonder le groupe Reggae Roots. Sa carrière solitaire se concrétise en 1984 à la sortie de son premier album Sarajevo Crime propulsé par le single « Massa ». Son reggae énergique séduit les auditeurs et Larry Cheick s’impose comme un protagoniste du style en Côte d’Ivoire aux côtés d’Alpha Blondy. Il enchaîne avec Code pénal en 1993, qui s’installe sur les hits parades nationaux et lui accorde une nomination aux Africa Music Awards. Après Les 10 commandements de Dieu en 1994, Procès en 2002 et le single « Black to School » en 2002, le chanteur se fait plus discret au début des années 2000, délaissant son engagement musical pour se consacrer à l’humanitaire. Il choisit de faire une rétrospective de sa carrière en 2013 avec un Best Of puis remporte un Marley d’Or en 2014. Son état de santé se dégradant peu à peu, et Larry Cheick étant atteint de diabète depuis l’enfance, il est dans un premier temps amputé, puis succombe à la maladie le 5 juillet 2019 au Centre hospitalier universitaire de Cocody.
Evariste Télesphore NIKIEMA