L’annonce faite par le ministère en charge des sports, le 1er juillet 2025, selon laquelle, le Stade du 4-Août venait d’être homologué, s’est répandue comme une traînée de poudre. Une nouvelle accueillie avec une immense joie par les amoureux du sport de façon générale, et en particulier ceux du football. Et dans ce sens, les écrits et autres déclarations ont fusé de partout pour saluer cette nouvelle. Quoi de plus normal, surtout quand on sait que les Burkinabè ont été sevrés, pendant quatre bonnes années, de voir leur équipe nationale, en l’occurrence les Etalons A, évoluer sous leurs yeux, tout comme leurs clubs, dans les compétitions continentales ! En effet, c’est en mars 2021 que les instances du football international (NDLR : CAF et FIFA) ont décidé que les matchs internationaux officiels, ne pouvaient plus se jouer au Stade du 4-Août parce que ne répondant pas aux normes internationales. Interpellées, les autorités ont pris la mesure de la situation et ont dû déployer les moyens qu’il faut pour que ledit stade retrouve sa normalité. Mais, que de parcours du combattant dès le démarrage des travaux de réhabilitation ! En effet, que n’avons-nous pas entendu sur la recherche du plan du stade ou encore, que l’entreprise n’était pas qualifiée pour réaliser un tel ouvrage ? Une année, deux années voire trois années après, et les Burkinabè n’y voyaient que dalle ; tant les travaux semblaient évoluer à pas de tortue. Pendant ce temps, les équipes nationales et clubs étaient dans l’obligation de jouer leurs matchs à domicile, à l’extérieur. Ils étaient tout simplement devenus des Sans domicile fixe (SDF).
Il y a un gros défi à relever qui est celui de l’entretien du stade
Et il a fallu, ces derniers temps, que les autorités prennent le taureau par les cornes pour accélérer les travaux, et qu’arrive cette date du 1er juillet, pour que la Confédération africaine de football (CAF) apporte un peu du baume au cœur de ces nombreux sportifs burkinabè.
Ainsi, une grande étape a été franchie et on peut se féliciter du résultat et s’estimer heureux d’avoir enfin un stade. Toutefois, homologué, le Stade du 4-Août aura besoin de quelques ajustements pour être totalement disponible, et c’est dans ce sens que la CAF a formulé des recommandations. Maintenant que tout semble beau, il y a un gros défi à relever, celui de l’entretien et du suivi de ce stade afin qu’il vive le plus longtemps possible en restant dans les normes internationales. Et, pour qui connaît l’incivisme notoire dont font montre les Burkinabè, il y a de quoi nourrir des appréhensions. D’où la nécessité de vite prendre les devants en sensibilisant les uns et les autres afin qu’ils comprennent qu’il s’agit d’un bien commun et précieux à préserver dans la durée. Les premiers responsables chargés de la gestion de ce stade sont plus qu’interpellés. Ils doivent instaurer la rigueur professionnelle pour bien prendre soin de ce joyau mal entretenu auparavant, ce qui a valu sa suspension pendant quatre bonnes années. Cela dit, il faut se montrer regardant au quotidien sur l’entretien, au risque de se réveiller surpris un beau matin. En tout cas, même si les Burkinabè, de façon générale, saluent l’homologation du Stade du 4-Août, cela ne doit pas empêcher les autorités de poursuivre leur politique de construction de nouvelles infrastructures sportives, comme ce qui commence à prendre forme à Bobo-Dioulasso.
A.B