Au fil des semaines

CONSTRUIRE AU BURKINA: On souffre trop !

Dans un communiqué daté du 31 janvier 2025, le ministre de l’Economie et des finances donnait aux attributaires ou acquéreurs de parcelles des sites SONATUR Ouaga 2000 non mises en valeur ou insuffisamment mises en valeur et hors délai de mise en valeur, un délai de trois mois pour mettre ces parcelles en valeur. Il n’en fallait pas plus pour que certains commerçants d’agrégats augmentent les prix de leurs chargements. Il en est ainsi de certains vendeurs de sable qui ont augmenté le prix de leur chargement de tricycle en sable. C’est aussi le cas de certains briquetiers qui ont augmenté le prix des briques, quand bien même le prix du ciment est resté intact. S’il est vrai que le prix d’un bien peut varier selon la loi bien connue de l’offre et de la demande, cela suffit-il à augmenter, de façon exagérée, le prix de ce produit ?   C’est à croire que certains n’ont aucune limite lorsqu’il s’agit de se faire de l’argent. En effet, ils profitent d’une situation pour spéculer et s’enrichir sur le dos du pauvre consommateur qui  fait déjà face  à la vie chère.

Cette attitude de certains commerçants est à déplorer, ce d’autant que les prix des matériaux de construction ne sont pas à la portée de bon nombre de Burkinabè. C’est dire s’il est plus que nécessaire que les autorités compétentes aient un œil regardant sur tout ce qui, globalement, entre dans la chaîne de construction immobilière au Faso.

 

Il serait judicieux que l’Etat prenne des mesures idoines pour garantir le droit au logement à tous

 

En tout cas, construire aujourd’hui au Burkina Faso relève de la gageure. De l’acquisition de la parcelle, (combien de Burkinabè sont-ils en mesure de s’acheter une parcelle qui coûte des millions de F CFA ?) à sa mise en valeur en passant par les formalités administratives, il faut d’énormes efforts financiers. En un mot comme en mille, on souffre trop !

Comparativement à d’autres pays de la sous-région, le Burkina Faso fait partie des pays où les parcelles coûtent cher et même très cher. Et,  autant les prix des parcelles grimpent, autant les prix des matériaux de construction augmentent, le coût de la main d’œuvre aussi.  Ce n’est donc pas étonnant que les salariés qui veulent s’offrir un toit décent, croulent sous le poids des dettes auprès des banques. Que peut faire l’Etat ? Comment soulager le Burkinabè pour qu’il puisse se construire plus facilement un logement décent en s’octroyant moins difficilement une parcelle et en ayant du ciment et autres éléments nécessaires à la construction, à moindres coûts? Une réponse adéquate à ces cruciales interrogations, ne pourrait qu’apporter bonheur et soulagement à tous ces Burkinabè qui rêvent de s’offrir un toit décent.

 

RS

 

 

Articles similaires

RATIONALISATION DE LA LOCALISATION DES ACTIVITES DANS L’ADMINISTRATION PUBLIQUE: Attention à l’effet boomerang !

Evasion Magazine

DECORATIONS DE FDS POUR HAUTS FAITS DE GUERRE: Une belle initiative à pérenniser

Evasion Magazine

FEMUA 17: Une panoplie d’activités exécutées

laisser un Commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.