Brisko, à l’état civil Fabrice Olivier Ouédraogo, est un jeune rappeur originaire de Ziniaré, le chef-lieu de la province de l’Oubritenga. Auteur d’un premier opus baptisé « Béog raré » sorti le 11 mai 2013, une œuvre qui lui a permis de se faire une place de choix dans la sphère du show-biz burkinabè. L’artiste a ensuite sorti d’autres singles avant de s’envoler pour les USA. Avant la sortie de son prochain album, il s’est confié à nous à travers une interview via le net. Le rappeur nous parle de son quotidien américain, dresse un bilan de sa carrière, jette un regard critique sur l’évolution de la musique burkinabè, de sa rencontre avec les grosses stars du rap américain et aborde sans détours d’autres sujets. Lisez plutôt.
Evasion : Comment allez-vous ?
Brisko : Je vais super bien. Je suis entre la musique et l’audiovisuel. Et je me dirige vers l’horizon.
Qu’est-ce qui justifie le choix du rap ?
J’ai choisi le rap comme style de musique et moyen d’expression pour avoir été séduit par la poésie. J’ai trouvé en cette musique, une éducation.
Et d’où vient cette passion pour la musique ?
Ma passion pour le rap est née au début des années 2000 car ma génération était influencée par ce genre musical à cette époque. Des groupes comme La Censure, Yeleen et bien d’autres m’ont inspiré et entraîné dans le rap.
Artiste rappeur et réalisateur, comment arrivez-vous à concilier les deux ?
C’est grâce à la musique que je suis parvenu à me faire une place dans le 7ème art. J’ai un emploi de temps bien ficelé qui me permet de faire les deux sans problème.
Quel bilan faites-vous de votre carrière ?
Cela fait 10 ans que j’ai mis mon tout premier album sur le marché du disque. Le résultat escompté n’était pas à la hauteur de mes attentes. Mais ce fut une belle expérience, un parcours de rencontres, de collaborations et de voyages.
Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à aller aux USA ?
Je suis allé aux Etats-Unis d’Amérique en quête d’expérience et de savoir. Cela m’a permis de voir les choses autrement et cet effet m’a plongé dans les études pour aiguiser davantage mon savoir-faire.
Qu’avez-vous à dire à vos fans ?
A tous mes fans, je leur demande d’être rassurés, je reviens très bientôt avec une grande surprise. Je suis sur la conception de belles mélodies et avec des collaborations qui vont révolutionner le rap burkinabè.
Et à quand la sortie de cet nouvel album ?
C’est pour très bientôt. Vous serez informés au moment opportun et je vous rassure que c’est le journal Evasion qui aura l’exclusivité de cette information. J’ai repris le studio d’enregistrement depuis début janvier dernier et l’œuvre sera mature dans un style particulier.
Peut-on savoir votre quotidien ?
Mon quotidien s’attèle sur le travail et mes études. Pour se faire une place au pays de l’Oncle Sam, il faut travailler très dur. Je profite égaler de mon séjour pour rencontrer les grosses stars du rap américain.
Quelles sont ses grosses stars du rap américain que vous avez déjà rencontrées ?
Sur ce point, je préfère ne pas citer de noms car je réserve une véritable surprise pour le nouvel album en cours. Si je dévoile des noms, la surprise n’aura plus d’effet.
Quel est votre regard sur l’évolution de la musique burkinabè ?
Elle évolue très positivement. Je suis ému de voir que la musique burkinabè traverse maintenant les frontières. La matière y est, malheureusement il y a le problème de son exportation.
Quels sont vos projets ?
Il y a de grands projets pour le Burkina Faso à mon retour. Pour l’instant, j’ai deux singles qui sont déjà prêts et que je vais lancer dans quelques jours. Ces deux singles donneront un aperçu de l’album qui va sortir. C’est souvent mieux de se taire sur certains projets, il faut les concrétiser avant d’en parler, sinon on est souvent désagréablement surpris.
Qu’avez-vous à dire pour conclure ?
Je vous remercie pour l’attention à ma modeste personne. Mes remerciements vont à l’endroit de mes fans qui m’ont toujours porté dans leur cœur et m’ont donné la joie d’exister. Je souhaite vivement le retour de la paix et de la stabilité dans mon pays.
Propos recueillis et transcrits par Aboubakar Kéré KERSON