Ces dernières semaines, on assiste à une hausse vertigineuse des prix des motocyclettes sur le territoire burkinabè. Face à cette situation, la Brigade mobile de contrôle économique et de la répression des fraudes (BMCRF) rattachée au ministère en charge du commerce, a mené une opération sur le terrain afin de comprendre les causes de cette augmentation. Une mesure qu’il faut saluer à sa juste valeur dans la mesure où elle vise à rétablir la transparence sur le marché et à protéger les consommateurs contre toute forme de spéculation. Cela dit, en entendant les résultats de cette enquête en cours, il y a lieu de se poser des questions : qu’est-ce qui explique la hausse vertigineuse des prix des motocyclettes ? Cette flambée des prix, est-elle liée aux taxes douanières ? Ou à la hausse du dollar américain? Ou encore, à la hausse du prix des containers surtout quand on sait qu’avec le Covid-19, et même dans un passé récent, les containers se faisaient rares, surtout en direction de l’Afrique ? En tout cas, quoi qu’il en soit, l’autorité compétente doit ouvrir l’œil, et le bon. En effet, même s’il est vrai que le Burkina Faso a opté pour un système économique libéral, il n’en demeure pas moins important que les autorités se montrent regardantes sur la commercialisation des motocyclettes, qui relève hautement du social. L’Etat doit chercher à y voir clair.
La nécessité pour l’Etat, d’encadrer, autant que faire se peut, les prix de vente des motos
Car, la moto, il faut le dire, n’est plus un luxe. C’est une nécessité dans le contexte burkinabè. Pour beaucoup, en effet, sans elle, il est difficile de se déplacer d’un point à l’autre. A preuve, si l’on en croit les statistiques, Ouagadougou, la capitale, à elle seule, compte plus de 2 millions de motocyclettes sur une population estimée à 5 millions environ. D’où la nécessité pour l’Etat, d’encadrer autant que faire se peut, les prix de vente des motos afin de permettre à ceux qui le peuvent, de s’en procurer. Cela est d’autant plus important que dans un pays comme le nôtre, il y a des commerçants qui se croient tout permis au point qu’ils ne se fixent aucune limite en matière de recherche de profit.
RS