De plus en plus, le Faso Dan fani dicte sa loi au pays des hommes intègres. Que ce soit dans les mariages ou les cérémonies officielles, la tenue la plus prisée des Burkinabè est le Faso Danfani. Cette révolution vestimentaire n’est pas pour déplaire aux créateurs, stylistes et autres acteurs de la mode. Des villes aux compagnes, le Faso Danfani constitue aujourd’hui, la tenue de référence ; et Dieu seul sait s’ils sont nombreux, les Burkinabè, autorités, hommes d’affaires, de culture, et citoyen lambda, à le porter fièrement. Et les tisserands et autres modélistes rivalisent d’ardeur pour mettre en exergue l’identité culturelle de chaque région.
C’est ainsi que l’on découvre la richesse culturelle en matière d’art vestimentaire des différentes ethnies du Burkina.
Cela dit, si le Faso Danfani tend à remplacer les costumes et autres types de vêtements venus d’Europe, d’Amérique, d’Asie, etc., force est de constater que son accessibilité constitue une préoccupation pour de nombreux Burkinabè. En ce sens que son coût n’est pas à la portée de toutes les bourses. C’est dire qu’il faut une véritable politique nationale pour rendre le Faso Danfani plus accessible. En attendant, chacun y va de ses moyens pour acquérir une tenue en Faso Danfani. Au-delà des tisserands qui peuvent se frotter les mains pour cette ruée vers le Faso Danfani, c’est l’économie nationale qui se renforce à travers la promotion de cette tenue.
Dabadi ZOUMBARA