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AMOUR ET SEXO: Femme fontaine, entre mystère et tabou

La question ne cesse d’être posée : Qu’est-ce qu’une femme fontaine ? Tant du point de vue de la physiologie que de la sexualité, le sujet intrigue et est fatalement resté tabou depuis des lustres… jusqu’à présent. Désormais, on en sait un peu plus sur ce phénomène.

 

La pornographie offre, comme bien souvent, une vision des choses passablement éloignée de la réalité. Alors, qu’en est-il vraiment ?

Comme le rappelle la sexothérapeute Marie-Noëlle Lanuit, les premières évocations de la femme fontaine sont attribuées à Hippocrate (460-370 avant J.-C.). Le médecin pensait alors que les abondantes sécrétions de cette dernière était aussi fécondante que le sperme masculin. Et que l’émulsion des deux fluides pouvait elle seule assurer la procréation. Mais un siècle plus tard, Aristote dément cette théorie en révélant que la femme peut féconder sans orgasme.

 

Un sujet mystérieux et tabou

« L’éjaculation féminine » n’allant plus de pair avec la fécondité mais uniquement avec le plaisir de la femme, elle devient tabou. Il faut attendre la seconde moitié du XXe siècle pour que les scientifiques s’y intéressent à nouveau. Les premiers temps, les sexologues voient dans cette émission de liquide durant l’orgasme un symptôme d’incontinence urinaire. Mais des travaux menés en 2007 démentent cette hypothèse. C’est alors un fait établi : non, les femmes fontaines ne souffrent d’aucune pathologie. Ce qu’elles vivent est purement physiologique.

Mais que contient le liquide émis ? D’après les résultats d’une étude codirigée par le Dr Samuel Salama, il faut distinguer deux types d’émission liquidienne, qui peuvent se mélanger. Celle provenant de la prostate. Car oui, les femmes ont elles aussi une prostate, même si elle est bien plus petite que son homologue masculin. Mais cette « éjaculation féminine » se produirait, selon le Dr Samuel, en quantité bien trop insuffisante pour expliquer l’abondance du liquide produit par les femmes fontaines. Chez certaines, il atteint les 300 millilitres. Et pour le médecin, l’essentiel de cette production serait composé d’une substance proche de l’urine, sécrétée au niveau des reins au moment du plaisir et éjectée par l’urètre. On parle alors de « squirting » (jaillissement).

 

Un lâcher-prise total

 

Combien de femmes connaissent ce « squirting » ? Difficile à dire, les chiffres varient entre 6 et 40% selon les études. Par manque d’informations sur le sujet, surprises par les réactions de leur corps, certaines femmes le vivent mal. D’autres, au contraire, en sont ravies car quand il survient, ce « squirting » coïncide avec un orgasme puissant. Mais pour qu’il se produise, le lâcher-prise doit être total. Comme toujours en matière de plaisir, pas question donc de chercher à tout prix à y parvenir. Ce serait le meilleur moyen de passer à côté.

 

FUTURA

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