Après son premier film baptisé « Carton rouge », la comédienne actrice- réalisatrice burkinabè, Augusta Palenfo vient de mettre sur le marché du cinéma sa deuxième œuvre cinématographique intitulée « Madame l’Ambassadrice », un long métrage de 90 mn d’horloge.

La projection presse a eu lieu le samedi 18 décembre au ciné Burkina de Ouagadougou.

Ce film sera en projection du 20 décembre au 2 janvier 2022 toujours au ciné Burkina aux séances de 18h 30mn/ 20h 30mn et 22h 30mn. Dans ce film, la réalisatrice Augusta Palenfo incarne le rôle de Madame l’Ambassadrice. Pour la petite histoire, Madame l’Ambassadrice est l’épouse de l’Ambassadeur, et le couple vit en France avec leurs enfants. Elle fait tout comme les Français, même sa façon de parler, de s’habiller et de se nourrir. Un jour, son mari fut remplacé par un autre ambassadeur et elle devrait rejoindre son pays d’origine. Elle, qui refusait de manger les plats du Burkina, s’habiller en Faso Dan Fani et autres, est confrontée à la réalité et, plus tard, elle a compris qu’il n’y a rien de tel que chaque Nation consomme ce qu’elle produit. Une fois compris, à la fin, elle deviendra « Madame l’Ambassadrice des produits locaux ». Un cri de cœur à la population résidentielle et la diaspora sur le patriotisme. A travers ce film, Augusta Palenfo valorise et vulgarise les produits locaux burkinabè. Une leçon de vie à tous ceux et celles qui pensent et agissent comme si ceux qui s’habillent ou mangent les produits de chez eux sont inférieurs aux autres. Augusta Palenfo lance une prise de conscience sur la valorisation des potentialités locales. Le film « Madame l’Ambassadrice » a coûté la somme de 45 à 50 millions de francs CFA.
Les propos de la réalisatrice :
« L’idée du film est partie d’un constat réel. C’est une histoire vraie que j’ai juste tirée pour pouvoir donner une leçon. On n’a pas besoin d’aller ailleurs pour se faire une place chez soi. On doit s’imposer et réussir chez nous même. Nul n’est parfait. Il y a ceux qui voyagent qui se prennent comme des Européens et qui ne veulent même pas qu’on parle de ce qui concerne leur pays, leur origine. Et cela existe vraiment que des gens refusent tout contact avec leur origine et c’est vraiment dommage. Mon souhait est que ce film soit vu par tous les Burkinabè et tous les Africains, afin que beaucoup de gens prennent conscience.»
Evariste Télesphore NIKIEMA